Troisième scénario de politique fiction
Ça y est, Emmanuel Macron dans ce troisième scénario de politique fiction est encore réélu. Mais au deuxième tour il a finalement dû affronter Éric Zemmour qui après bien des atermoiements avait fini par récolter les 500 parrainages qui lui étaient nécessaires pour pouvoir se présenter.
Cela n’avait pas été facile car bon nombre de Maires de petites communes, toujours dans l’attente du soutien des Départements pour leurs maigres budgets avaient craints qu’un parrainage public en sa faveur risquerait de leur faire sauter les indispensables subventions dont leurs communes avaient le plus grand besoin.
Éric Zemmour était arrivé en seconde position et avait donc devancé de peu, mais devancé tout de même, et Marine Le Pen et Valérie Pécresse.
Les ralliements de Collard, de Marion Maréchal et de quelques autres lui avaient permis de remonter la pente où l’avaient entraînée ses positions trop clivantes.
Et quel débat de l’entre-deux tours !
Ce fut autre chose que le piteux débat de 2017. Deux coqs s’affrontèrent, un brillant et talentueux polémiste, un Président sortant cette fois très expérimenté et tout aussi talentueux, tous deux représentant cette belle élite intellectuelle française sortie du moule de nos grandes écoles.
Le peuple était loin de leurs réelles préoccupations. L’affrontement eu inévitablement lieu sur le sort réservé aux immigrés puis l’un passa plus vite sur les questions économiques qui n’étaient pas son fort tandis que l’autre minimisait le poids de la dette alourdie du « Quoi qu’il en coûte » !
Matche nul !
Mais le dimanche suivant le TSZ (Tout sauf Zemmour) annoncé allait forcer la Gauche ou ce qu’il en restait à venir voter Macron en traînant les pieds
Cela avait suffi pour une courte victoire (52/48) !
Tout allait donc se jouer aux Législatives, le fameux troisième tour du sinistre quinquennat d’un Chirac apeuré qui déciderait ou non entre « Cohabitation » et « Monarchie Républicaine » !
Zemmour évidemment reprit son thème favori sur l’Union des Droites, tendant la main aussi bien à Valérie Pécresse qu’à Marine Le Pen sans oublier les centristes hors Modem.
Macron de son côté après avoir donné quelques garanties à Gauche prêcha pour un Gouvernement d’Union Nationale en proposant au LR et au PS l’union des partis (LR, PS et LREM) plutôt que le débauchage qu’il avait estimé possible en 2017.
Dans les circonscriptions chaque sortant chercha la solution qui lui paraissait la plus à même de garantir sa réélection.
Les Militants RN, comprenant que la page Marine Le Pen était définitivement tournée se ruèrent vers les investitures proposées par Zemmour. Il en fut de même pour une partie des LR qui dès la primaire, Éric Ciotti en tête, avaient clairement annoncé qu’entre Zemmour et Macron ils choisiraient Zemmour.
Cela provoqua l’inévitable éclatement du vieux parti issu du Gaullisme, les uns rejoignant le nouveau camp conservateur, les autres suivant l’exemple donné en 2017 par Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et le Modem de François Bayrou, encouragés pour les leaders tels Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez par l’impossibilité constitutionnelle d’un troisième mandat consécutif d’Emmanuel Macron en 2027.
Mais la Gauche radicale, EELV, France Insoumise et PC n’y trouvant pas son compte allait dans ses bastions traditionnels récolter suffisamment de sièges pour que le Gouvernement d’Union proposé par le Président réélu n’obtienne pas la majorité absolue à la Chambre et se retrouve donc avec une double opposition, à Droite avec le nouveau parti Conservateur et à Gauche avec un émiettement radical foisonnant, EELV, FI, PC prêt à toutes les batailles.
Inutile de dire qu’on en reparlera !