CIU - Cercle Inter Universitaire




 

Dimanche 10 Avril 20 heures !
Deuxième scénario de politique fiction


Elle a finalement réussi à devancer de peu Marine Le Pen et elle vient enfin d’accéder au second tour !

Si bien que toute la France se demande si Valérie Pécresse ne sera pas la première femme Présidente de la République.

Au pays de la loi salique (bien que trafiquée par les Capétiens) la nouveauté est intéressante d’autant que la candidate n’est pas n’importe qui.

Etudes brillantissimes (ancienne de Ginette, HEC + ENA sortie 2ème de sa promotion), expérience gouvernementale plutôt réussie (Conseil d’Etat, 2 fois Ministre : Enseignement supérieur et Budget) Expérience de terrain (Députée, Présidente de la plus grande région de France). Elle a tout pour elle sauf peut-être son origine versaillaise de jeune fille de la haute bourgeoisie « serre-tête, jupe plissée ». Son père est professeur d’Université et dirigeant d’entreprise (Groupe Bolloré). Cela ne l’a pas empêchée de fréquenter à 15 ans les camps de vacances des jeunesses communistes à Yalta puis sur la Baltique (elle y a appris le Russe et découvert ce qu’étaient les mensonges idéologiques !).

Il va falloir se préparer pour le deuxième tour contre Emmanuel Macron et d’abord pour le fameux débat de l’entre-deux tours dont la Ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, souhaite vivement qu’il soit animé par Cyril Hanouna (sic) !

Les sondages ne sont pourtant pas très favorables (53/47) mêmes s’ils sont bien meilleurs que ceux auxquels aurait pu prétendre Marine Le Pen.

Mais voilà, la défaite de cette dernière à sa troisième tentative a sonné le glas de ses ambitions présidentielles et aussitôt, au sein du RN, des voix se sont fait entendre pour un rapprochement aux Législatives avec Reconquête, le parti d’Éric Zemmour qui n’a finalement pas pu se présenter faute de parrainages en raison des pressions budgétaires qu’ont craint ceux qui auraient bien aimé le soutenir mais dont les Mairies se situaient dans des départements où ils seraient passés pour de « mauvais parrains ».

La réapparition immédiate au sein du RN de Marion Maréchal dont le mandat de Député avait été très apprécié au-delà même du parti et son intention marquée de retrouver son collègue Gilbert Collard qui avait déjà rejoint Éric Zemmour allait permettre aux trois Ténors d’afficher leur désir de créer enfin « l’Union des Droites » dont Zemmour s’était fait le chantre tout au long de la campagne.

Il fallait donc impérativement demander à la gagnante Valérie Pécresse de clarifier sa position.

Ferait-elle appel à l’Union des Droites se promettant si elle était élue de constituer des listes tripartites aux Législatives (LR/Reconquête/RN) brisant enfin le cordon sanitaire établi par Jacques Chirac tombé dans le piège tendu en 1986 par François Mitterrand ?

Estimerait-elle au contraire que les voix du Centre qu’elle récupérerait sur Emmanuel Macron en maintenant ce refus d’alliance avec ce qu’elle continuera à appeler l’Extrême-Droite, compenseront les voix du RN et de Reconquête qui sans cet accord pourraient aller à la pêche ?

Chasser le naturel il revient au galop !

Valérie va rapidement trancher. Pas d’alliance ni avec Zemmour ni avec Le Pen, même devenue Maréchal, malgré les protestations discrètes d’Éric Ciotti et de quelques autres !

En coulisse le message est discrètement passé par l’équipe Macron !

L’heure est à l’Union. La relance de l’économie au sortir de la pandémie appelle à un Gouvernement d’Union Nationale.

Emmanuel Macron fait savoir que si le débat de l’entre-deux tours est courtois, si aucune parole définitive n’y est prononcée, un rassemblement LR-LERM est envisageable pour constituer une majorité stable au Palais Bourbon avec pour Premier Ministre le Chef du Parti (LR ou LREM) qui arrivera en-tête des deux formations aux Législatives.

Pourquoi pas Valérie Pécresse dont le parti est bien implanté sur le terrain si Emmanuel Macron est réélu Président ?

Mais on se souvient que la Présidentielle rend fou !

Toute auréolée de son accession au second tour Valérie refuse de s’engager car elle craint que cela affaiblisse sa position. Pourtant elle sait aussi que le positionnement de plus en plus libéral du « Président des Riches » rapproche les deux partis et que si elle était Premier Ministre cela la placerait évidemment dans la meilleure position en 2027 où encore très jeune elle pourrait succéder à Emmanuel Macron qui après 2 mandats ne pourrait pas se représenter !

Que va-t-il se passer au cours de cette quinzaine décisive ?

PierreChastanier