Ce début de campagne présidentielle est particulièrement morose. Que les candidats soient déclarés, en passe de l’être ou candidats à une Primaire on ne voit que des objections à leurs candidatures :
Emmanuel Macron a sans doute progressé au cours de son quinquennat et les reproches que l’on pouvait légitimement lui faire en 2017 se sont en partie atténués. Cependant il est clair
- Que son mouvement En Marche n’a pas pu efficacement s’implanter dans le Pays (témoins ses résultats médiocres aux élections intermédiaires)
- Qu’il veut conserver le pouvoir à l’Elysée et en aucun cas n’envisager un gouvernement de coalition (avec les LR par exemple) préférant quelques débauchages (Darmanin, Le Maire, Philippe, Bachelot).
- Que rarement quinquennat n’a vu l’accumulation d’autant de crises (grèves, gilets jaunes, Covid, manifestations violentes dans les quartiers)
Face à Eric Zemmour ou à Marine Le Pen il suscitera sans doute à nouveau un mouvement de rejet mobilisant la Gauche (TSZ ou TSMLP) qui lui permettra de se maintenir avant de bénéficier à 50 ans d’une fabuleuse retraite.
Tant mieux pour lui, même si les mêmes causes reproduisant les mêmes effets la France n’en sortira pas grandie Sa dette sera passée de 2000 milliards d’€ en 2017 à 3000 milliards d’Euros d’ici la fin du quinquennat ! Un record jamais égalé par personne !
Eric Zemmour serait un opposant redoutable face à Emmanuel Macron s’il ne s’enfermait pas dans des attitudes taxées de racisme, de discriminations (ses déclarations actuelles sont parait-il soigneusement revues pour échapper aux poursuites judiciaires). Certes les commentaires de journalistes peu scrupuleux sur de prétendues condamnations multiples (Pour l’instant une seule condamnation est devenue définitive parce qu’il n’a pas jugé utile de relever appel) et les évènements repris chaque soir sur de nouveaux incidents de banlieues ne font qu’apporter de l’eau à son moulin. Un nombre important de Français le suivent dans sa campagne contre l’immigration, contre l’Islam, contre la « féminisation du pouvoir » mais cela ne suffira pas à moins d’un changement radical de sa part qu’il sera vraisemblablement incapable d’assumer.
Marine Le Pen, malgré sa chute vertigineuse dans les sondages et le souvenir de son pitoyable débat contre Macron en 2017 espère toujours porter les voix de la Droite populaire et estime possible d’être présente au second tour. Elle n’y arrivera pas et sera forcée d’apporter ses voix à Eric Zemmour au soir du premier tour mais comme chacun sait « Jupiter aveugle… »
Son Parti disparaitra sans doute (comme celui des LR s’ils ne réussissent pas à gagner devant Macron) au profit d’un nouveau groupement de la Droite Nationale, Républicaine, Sociale et Libérale qui ne manquera pas d’apparaître au lendemain d’une pitoyable défaite si une Droite majoritaire dans le pays n’arrivait pas à faire élire un Président de Droite.
Le candidat attendu le 4 décembre au lendemain du vote des militants LR est le seul à avoir des chances de l’emporter au second tour face à Emmanuel Macron, à condition d’être présent au second tour ce qui face à Zemmour est loin d’être gagné
Les candidats qui se présenteront aux suffrages des militants sont bien inégaux (certains moins expérimentés même si les sondages leurs sont favorables car ceux qui décideront sont les militants et non les Français, d’autres plus adaptés à la fonction mais moins connu du public…). Quoi qu’il en soit les candidats ont bien compris que sans l’Union derrière celui ou celle qui l’emportera à la Primaire du 4 décembre ils n’auraient aucune chance. Cent mille militants vont donc décider pour les Français !
Les autres candidats ne méritent pas qu’on s’y attarde. Ils n’ont aucune chance de passer devant le quatuor de tête et vont utiliser leur temps d’antenne à nous abreuver bien inutilement de leurs injures envers des concurrents (Anne Hidalgo traitant Zemmour de « Guignol ») , Mélenchon abandonné par ses troupes qui croît encore avoir un destin national, Jadot embringué avec sa rivale époustouflante Sandrine Rousseau, Fabien Roussel qui essaie de nous faire croire que le PC ne peut pas être absent des élections comme c’est le cas depuis 15 ans et les habituels petits candidats alimentaires revenant tous les 5 ans pour bénéficier des fonds d’Etat auxquels ils peuvent prétendre même s’ils n’obtiennent qu’une seule voix : la leur !
Bof. On s’en remettra d’ici 2027 si nous sommes encore là !
Mais quel dommage quand on pense à tant de jeunes talents qui se détournent de la Politique !