En cette période de folle envolée des prix, essence, gaz, électricité,…ayons une pensée pour tous ceux qui à partir du 15 de chaque mois doivent compter (froid, pâtes, marche à pied, découverts bancaires, menaces du propriétaire, pression des crédits à la consommation…) et encore ce ne sont pas des sans-logis, des clandestins exploités par des marchands de sommeil, des malades ne pouvant se soigner. Non, tout simplement, ceux qui font partie de ces 8.9 millions de personnes qui en France vivent en dessous du seuil de pauvreté actuellement fixé à 60% du revenu médian soit aujourd’hui à moins de 1.041 € par mois pour une personne seule.
Evidemment ce mode de calcul masque une très grande disparité. Avec 1041 € par mois à la campagne, si l’on est propriétaire d’une masure et si l’on a quelques poules ou quelques lapins, on ne s’en tire pas trop mal. Mais en ville au prix où sont les loyers pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que ces défavorisés sont rapidement conduits au surendettement et à la soupe populaire.
Nous avons, heureusement, pour la plupart d’entre nous, la chance de ne pas compter même si, comme je l’ai déjà démontré, l’écart entre celui qui vient d’entrer dans le 1% des Français les plus riches ( 1.800.000 €) par rapport au plus riche des Français (143 milliards d’€) est aussi grand ( De 1 à 80.000) que celui qui existe entre ce petit-riche et le plus pauvre des Français (1.800.000/80.000= 22.5 €) n’ayant en tout et pour tout que 22.5 € pour patrimoine !
En réalité, notre système économique s’est totalement financiarisé et les profits sont désormais largement déconnectés de leurs zones de production (Les gadgets fabriqués en Chine font la fortune d’Amazon !)
Cette financiarisation de l’économie se traduit par des valorisations d’entreprises très éloignées de leurs bénéfices réels (on anticipe !) et la spéculation portant sur les transactions financières représente un volume d’argent 40 fois supérieur à l’économie réelle !
Dans le même temps la folie des hommes aveuglés par cette course à l’argent, détruit notre planète (pollution de l’air, réchauffement climatique, disparition des nappes phréatiques, malbouffe, obsolescence programmée, épuisement prochain des réserves en énergies fossiles), et ce n’est ni des capitalistes qui se moquent pas mal de sauver la planète, ni des écologistes qui veulent faire notre bonheur malgré nous avec des solutions loufoques qu’il faudra attendre une planche de salut.
Liberté, Equité, Solidarité,
Voilà une devise, malgré tout, un peu plus réaliste que notre belle devise républicaine.
Nous nous battons sans cesse pour la Liberté sans laquelle la vie ne vaut rien. Pensons à tous ceux qui se jettent sur les routes de l’exil comme certains de nos parents en 40. Faut-il accueillir tout le monde ? Pas possible. Faut-il repousser les migrants à la mer ? Ce serait indigne de notre humanité.
Alors que faire ?
- Œuvrer pour la paix car beaucoup parmi eux quittent des zones de guerres qu’on a parfois suscitées
- Œuvrer pour la protection de la planète car on risque de voir un jour sur nos routes les migrants des terres inondées
- Mobiliser puissamment nos finances pour développer le tiers monde, et, pour nous Européens en particulier, le continent africain si riche de promesses et si pauvre de réalisations
- Mobiliser nos troupes pour lutter contre les dictatures, la corruption, les idéologies perverses ou liberticides
Equité : Il y a bien longtemps qu’on sait que l’égalité n’est pas de ce monde. Mais au moins l’équité et d’abord l’égalité des chances. Remettre en cause la formation en France d’étudiants étrangers c’est privé leurs pays de l’élite dont ils ont besoin. Les laisser ensuite s’installer en France, c’est sauf cas particulier être complice de leur égoïsme (25% des médecins installés en France sont nés à l’étranger et dans le même temps malgré les déserts médicaux on persiste avec un numerus clausus d’une rare stupidité !)
L’Education doit donc être un des chevaux de bataille de la prochaine Présidence. La France 23ème au Classement PISA n’a pas le droit d’en rester là. L’Ecole où des enseignants finissent même au Collège par avoir peur de leurs élèves n’a pas le droit d’en rester là. Les établissements d’enseignement qui voient partir chaque année 150.000 élèves ne dominant pas les savoirs fondamentaux (écrire, lire et compter) n’ont pas le droit d’en rester là. L’Orientation professionnelle incapable de pourvoir des bataillons de jeunes formés aux métiers dont le pays a besoin n’a pas le droit d’en rester là !
Solidarité : C’est là que la Droite Française si elle veut être digne des valeurs auxquelles elle prétend être attachée doit sérieusement remettre en cause des pratiques qu’elle a trop longtemps épousées.
L’Article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, partie intégrante de notre Constitution dispose que l’impôt doit être progressif, chacun contribuant selon ses facultés aux dépenses communes. Quand on rétorque que plus de la moitié de la population ne paie pas l’IR on oublie le poids dans les ménages peu fortunés des impôts indirects (TVA, TIPP et CGS en tête). Toute augmentation de ceux-ci est pratiquement indolore pour les familles riches et met à genoux les familles pauvres !
Certes trop d’impôt tue l’impôt (et comme disait Mazarin, si l’on veut récupérer une manne fiscale il faut faire payer les pauvres car ils sont plus nombreux !) mais il devient urgent de rétablir un Impôt sur le Patrimoine (ISP), au taux faible mais sans niches, sans évasion possible par les artifices de fiscalistes rusés et chevronnés.
Est-ce si difficile ? Non.
Il suffit de déclarer que tout Français doit payer sa quote part d’impôts (IR et ISP) de la même manière quel que soit son lieu de résidence. S’il réside dans un pays étranger il ne paiera en France que la différence entre l’impôt qu’il aurait dû payer s’il était resté en France et l’impôt qu’il a réellement payé dans le pays étranger où il s’est établi.
Et si cela ne lui convient pas qu’il liquide ses biens en France et renonce à être Français.
Mais il faut aussi que l’Etat soit parcimonieux dans la dépense publique.
On peut certes discuter des circonstances liées à la pandémie, mais l’augmentation fantastique de la dette, le « Quoi qu’il en coûte » l’impossible compression des dépenses publiques, le déficit commercial insondable (Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2021, les exportations françaises devraient avoisiner les 470 milliards d'euros, contre environ 1 300 milliards d'euros pour les exportations allemandes, soit un écart de 177 %, alors que l'écart de PIB France-Allemagne n'est que de 34 %) tout cela ne peut plus durer.
Alors, Mesdames et Messieurs les candidats plutôt que de vous concentrer sur vos Egos respectifs, de stigmatiser l’un, de dénigrer l’autre, de toiser le troisième, essayez plutôt de nous proposer :
UN CAP POUR LA FRANCE
Car sinon, on finira par tous vous oublier !