Cette nouvelle rubrique est destinée aux sujets d’actualité! Elle proposera des solutions parfois ubuesques mais qui auront le mérite d’attirer l’attention sur les carences insoutenables des pouvoirs publics face à certaines situations !
Aujourd’hui : la grève des éboueurs de Marseille
Elle a en principe cessé le 1er octobre avec la signature d'un accord de sortie de crise. Mais la CGT n'a pas signé, les pluies diluviennes ont perturbé la reprise du travail et les syndicats appellent à une nouvelle journée d'action !
Résultat, les poubelles continuent de joncher les rues de la métropole d’Aix-Marseille-Provence.
L'accord trouvé après de nombreuses journées de grève avec FO, le syndicat majoritaire, a prévu « une décote du temps de travail de 9,5% » (dingue non ?) , « l’ouverture d’un compte épargne-temps », et « la mise en place de formations aux bonnes pratiques pour limiter les risques d’accident pendant la collecte » (organisées bien sûr moyennant finances par les syndicats)!
Les 35 heures comme tout le monde, pourquoi pas ?
Mais doucement 24, 25, 26, … !
Personne pourtant ne devrait avoir intérêt à ce que ce conflit s'enlise et les Marseillais envahis par les rats commencent à devenir fous !
Certes, la métropole Aix-Marseille-Provence a activé une cellule de crise et mobilisé 650 agents sur le terrain (contraints et forcés !) pour collecter (avec le zèle qu’on imagine) les « surplus » de déchets déposés sur la chaussée. Mais le spectacle désolant des poubelles éventrées au milieu des rues est toujours là, si bien que la préfète de police des Bouches-du-Rhône a pris la décision de réquisitionner par arrêté le « personnel strictement nécessaire au rétablissement de l’ordre public », pour une durée maximale de trois jours (sic) !
Finalement, des centaines d'habitants et bénévoles d'associations de défense de l'environnement s'échinent à nettoyer au moins le bord de mer et le maire de Marseille en a appelé au président de la République en lui demandant « une réforme immédiate de la gouvernance locale » avec reprise par la ville de cette compétence à la place de la métropole (ce qui nous montre les dysfonctionnements engendrés par cet enchevêtrement de compétences entre les composantes de ce mille feuilles de décisionnaires !)
Y’a qu’à ! Faut qu’on !
Le Droit de grève est sacré. Respectons-le ! Mais avec 3 millions de chômeurs dont plus de 300.000 dans la seule agglomération marseillaise on doit pouvoir offrir un job correctement payé à ceux qui, le temps nécessaire, accepteront de se mobiliser. Si les discussions durent, tant pis puisqu’on ne paiera pas deux fois.
Et s’il le faut proposons aux détenus des Baumettes les moins dangereux une remise de peine (trois jours de prison contre un jour de travail) s’ils viennent comme des forçats travailler dans les rues ! On moins auront-ils un peu de reconnaissance de la population.
Marseille est déjà suffisamment meurtrie par trop d’incivilités, de combats de rues, de trafics de toutes sortes pour qu’on n’y rajoute pas le spectacle insupportable de cet amoncellement d’ordures !
Pierre Chastanier