Rassurez-vous tout de suite ! C’est à Diogène le Cynique que je pense, parcourant les rues d’Athènes en brandissant en plein jour sa lanterne allumée qu'il approchait du visage des passants en s’écriant « Je cherche un homme », voulant dire un homme vrai, bon et sage !
Eh bien c’est la question, en ces temps troublés, que l’on peut se poser avant la campagne présidentielle tant à quelques exceptions près l’éventail des candidats potentiels est tragique.
Comme je n’aime ni l’écriture inclusive ni la féminisation systématique des noms, rappelant que le neutre est remplacé en Français par le masculin, je veux, bien évidemment, dire «un candidat » ou « une candidate » sauf que Valérie Pécresse exceptée, je ne voterai jamais ni pour Marine Le Pen, ni pour Anne Hidalgo, ni pour Sandrine Rousseau !
On se souvient du « coup de gueule » lancé à quatre-vingt-cinq ans, par le Général Bigeard « J’ai mal à la France » devant la vision qu’il avait de son cher pays, ses espoirs et ses inquiétudes. En toute humilité j’éprouve ce même sentiment.
Face à certaines déclarations ou décisions actuelles de candidats potentiels comme Sandrine Rousseau, Anne Hidalgo ou Jean-Luc Mélenchon ou quelques-uns de leurs affidés comme le sinistre Stéphane Troussel, Président du Conseil Général de Seine Saint-Denis, je ne peux que citer cette phrase de l’écrivain irlandais C.S. Lewis que me rappelait un de mes plus fidèles lecteurs :
« De toutes les tyrannies, une tyrannie exercée pour le bien de ses victimes peut être la plus oppressive. Il vaudrait mieux vivre sous des barons voleurs que sous des agents moraux omnipotents. La cruauté du baron voleur peut parfois s’endormir, sa cupidité peut à un moment donné être rassasiée ; mais ceux qui nous tourmentent pour notre bien nous tourmenteront sans fin car ils le font avec l’approbation de leur propre conscience. »
Notre pays regorge de talents mais peu acceptent de s’impliquer dans la vie politique mesurant les compromissions, les vilenies, les coups bas qui s’y pratiquent. Dommage pour le pays et sans doute l’abstention démentielle observée vient-elle de là.
La campagne présidentielle qui s’annonce verra-t-elle des Ego médiocres s’affronter, des débats bien peu respectueux de l’idée même de dialogue s’étaler à longueur d’écran, des candidats certes talentueux mais qui pour l’instant tout du moins, ne s’expriment que sur les sujets qui leur valent un temps les applaudissements de la foule ?
Il faut rassembler : Ceci signifie que nos candidats doivent pouvoir proposer à nos concitoyens un cap crédible respectant nos valeurs, ferme tout en prônant la solidarité, efficace tout en demandant à chacun un effort adapté à ses capacités et à ses talents, dans le respect de notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » n’ayant pas peur de clarifier leurs projets sur des questions préoccupantes, sécurité, immigration, éducation, emploi, protection de la nature,…
Il faut rendre le pouvoir au peuple par des changements constitutionnels permettant une meilleure représentation de chaque famille de pensée, par un effort pédagogique dans les médias et sur les réseaux sociaux attirant l’attention des plus crédules sur les Fake News constamment déversées par des esprits destructeurs mal intentionnés.
Il faut retrouver des équilibres rompus : la progressivité de la pression fiscale laminée par l’hégémonie de la TVA et de la CGS qui frappent de la même manière tous les foyers, l’assimilation des populations immigrées et la régulation de nos capacités d’accueil, le rétablissement de l‘ascenseur républicain si malmené par le refus de toute prétendue compétition permettant seul l’égalité des chances, la sécurité de tous dans les quartiers où partout doit s’appliquer avec équité la Loi républicaine, la place digne que chacun doit trouver dans son travail et dans son entreprise, la souveraineté nationale trop souvent bafouée par des directives qui ne respectent pas l’exigeante subsidiarité.
Souhaitons que très vite le débat s’installe malgré la pandémie pour que la France choisisse avec une large participation éclairée celui ou celle qui endossera pour un temps la plus haute responsabilité de l’Etat en espérant que l’élu s’en montrera digne !
Pierre Chastanier