CIU - Cercle Inter Universitaire




 

La cacophonie, le billard à trois bandes ou la bande des quatre ?


 

Les Universités d’été des partis ne représentent rien d’autre que les habituels affrontements du petit peuple politique qui, bien loin d’avoir « la France au cœur et le monde pour horizon », se prépare à une nouvelle bataille d’Ego où chacun est persuadé de sa bonne fortune puisqu’on sait bien que « Jupiter aveugle ceux qu’il veut perdre » !

Voilà un Parti socialiste exsangue qui  croit se rétablir en se regroupant derrière Anne Hidalgo, gentille femme qui n’a réussi à prendre la Mairie de Paris que dans le sillage de Bertrand Delanoë et qui réélue par la minorité de gauche qu’elle a implanté grâce à une politique effarante de logements sociaux a dupliqué à l’intérieur des murs les problèmes que les autres avaient cantonnés dans les banlieues (saleté, pollution, circulation automobile incontrôlée, insécurité, trafic de drogue, ghettoïsation de certains arrondissements).

Voilà une Gauche tripartite Socialiste, Ecologistes, Insoumis  (sans parler des minuscules trublions d’Extrême Gauche, PC, Arthaud, Poutou) bien incapables d’organiser entre eux trois une Primaire de Gauche qui aurait des chances d’être au second tour.

Voilà une Droite encore plus divisée puisque qu’à côté de ses propres trublions (Debout la France, Poisson, Lassale, Asselineau, Cheminade …) elle se révèle également incapable d’organiser une véritable « Primaire de la Droite et du Centre » qui serait le pendant de la « Primaire de Gauche ».

En effet la Primaire des LR a-t-elle un sens dans la mesure où les favoris de ce côté de l’Hémicycle, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse n’appartiennent plus à ce mouvement, à moins qu’ils finissent par accepter de participer à cette élection démocratique qui de toutes façons aurait à affronter sans grande chance  Marine Le Pen et peut-être aussi  Eric Zemmour ?

Pour chasser les trublions une seule solution : passer de 500 à 1000 le nombre de parrainages nécessaire pour être candidat. Est-il digne de diriger un pays celui qui ne pourrait rassembler 1000 signatures sur les 45.000 grands élus susceptibles de le parrainer?

Pour avoir une élection qui est vraiment un sens et non plus un coup de dés risquant de se jouer à quelques voix près avant le second tour on pourrait envisager :

Un billard  3 bandes 
  • Une Primaire de Droite qui départagerait un candidat ou une candidate parmi les Mouvements en Présence (notamment Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Marine Le Pen, Candidat des LR choisi par une pré-primaire)
  • Une Primaire de Gauche qui départagerait un candidat parmi le PS, les Ecologistes et les Insoumis (eux-mêmes désignés par un Congrès ou par une pré-primaire au sein de leurs mouvements)
  • Le Président Sortant, Emmanuel Macron qui se définit comme « Ni Droite, Ni Gauche » mais qui est toutefois allié au Modem
Ou en cas de refus d’une Primaire de Droite incluant le RN,

La Bande des Quatre 
  • Le vainqueur de la Primaire de Droite
  • Le vainqueur de la Primaire de Gauche
  • Marine Le Pen
  • Le Président Sortant
Avec un score vraisemblable se situant alors autour de 25% chacun le second tour serait en mesure de représenter au moins 50% des électeurs ce qui en cette période de désertion des urnes serait grandement souhaitable

Faut-il rappeler qu’au soir du premier tour en 2017, Emmanuel Macron n’a été choisi que par 18,19% des inscrits !

Voilà des paroles raisonnables diront certains !

Eh bien la seule chose qui est sure c’est que cela ne se passera pas comme cela
  • Ni billard à trois bandes
  • Ni Bande des Quatre
Mais l’habituelle cacophonie qui verra une bonne quinzaine de candidats polluer nos antennes avec pour seul petit avantage que cette pollution remplacera sans doute celle « Ad Nauseam » que nous imposent chaque soir les « Sachants » de toutes sortes, les « Anti-Pass » et les journalistes complaisants qui les reçoivent.

 

Pierre Chastanier