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Edito de Pierre Chastanier :Comment faire pour élire à coup sûr Marine Le Pen en 2027 ? 7/11/2022
   

Comment faire pour élire à coup sûr Marine Le Pen en 2027 ?   

 

Quand on examine le tableau de progression du FN (aujourd’hui RN) depuis 1974 d’abord avec Jean-Marie Le Pen qui arriva au second tour en 2002, puis avec Marine Le Pen qui lui succéda en 2012 et arriva deux fois au second tour en 2017 et en 2022 avec une progression fulgurante :

En 2017 par rapport à 2012 = 21.3/17.9 = + 19%

En 2022 par rapport à 2017 = 41,45/21.3 = + 94.6%

Année élection

Candidat

Taux en %

Tour(s)

1974

JMLP

0.74

1

1981

0

0

0

1988

JMLP

4.37

1

1995

JMLP

4.57

1

2002

JMLP

17.79

1/2

2007

JMLP

10.44

1

2012

MLP

17.9

1

2017

MLP

21.3

1/2

2022

MLP

41.45

1/2

2027

?

?.

?

 

On voit bien qu’il lui suffit de progresser seulement de 50.1-41.45 =8.65% pour devenir Présidente de la République en 2027.

Quand on entend les vociférations de la Gauche et de la Macronie lors du dernier incident à l’Assemblée Nationale, le courage fuyons de la plupart des LR, les propos orduriers publiés sur Twitter par l’Extrême Gauche sur la fille du Député de Fournas âgée de 1 an à qui on propose plein de « bonnes choses », on ne peut que penser que bon nombre de Français, écœurés, à défaut d’autre choix, finiront par voter pour Marine Le Pen le prochain coup !

Déjà à Droite, devant une Gauche définitivement dévalorisée par son union indigne avec LFI et quelques Ecolos pitoyables comme Sandrine Rousseau, les candidats fourbissent leurs armes

Philippe, Le Maire, Bertrand, Ciotti, Wauquiez, Darmanin, … Mais ils font tous parti du passé et personne ne les croit plus !

L’insignifiant Dupont-Aignan et le tragique Zemmour, trop brillant mais incapable de maîtriser ses invectives, ne pourront jamais la rattraper. Seule peut-être sa nièce, Marion Maréchal, pourrait lui reprendre des voix.

Mais élue à la « Trump » une telle haine s’étant accumulée contre l’Extrême Droite, son arrivée ne serait pas acceptée par la Gauche. Elle entraînerait un désordre public inqualifiable qui mettrait la France à genoux.

Seule la solution que j’avais longtemps suggérée (accord d’appareils entre Macron et les LR) aurait permis d’obtenir une majorité qualifiée à l’Assemblée Nationale (elle serait aujourd’hui de 311 sièges). Macron y viendra peut-être contraint et forcé puisque ne pouvant se représenter les candidats potentiels à sa succession Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin sont tous issus des LR !

Mais le pouvoir use et cette majorité possible est de moins en moins crédible car elle se montre incapable de résoudre les problèmes des Français.

J’en donnerai ci-après quelques exemples pris au hasard et j’évoquerai les solutions concrètes qui auraient pu être proposées.

Pouvoir d’achat :

Bruno Le Maire explique par incantation une évidence : indexer les salaires sur l’inflation c’est entrer dans une spirale inflationniste sans fin ! De plus, le Gouvernement ne peut imposer que le SMIC et seules les entreprises, elles-mêmes soumises à l’augmentation des matières premières et de l’énergie peuvent décider de leurs possibilités en matière salariale.

Solution possible : Imposer à coût total égal pour l’entreprise et pour la Sécurité sociale et les caisses de retraite une variation des charges patronales et salariales calée sur la pyramide des salaires comme par exemple pour une inflation de 6% prévue pour 2023



-6% pour les salaires inférieurs à 1500 €

-5% pour les salaires entre 1500 € et 2000 €
 

-4% pour les salaires entre 2000 € et 2500 €
 

+2% pour les salaires entre 2500 € et 3000 €
 

+3% pour les salaires entre 3000 € et 3500 €
 

+5% pour les salaires entre 5000€ et 7000 €
 

+ 6% pour les salaires supérieurs à 8000 €

Salaires

% des salariés

< 1.500 €

 

19.5%

1.500-2.000 €

 

30.2%

2.000-2.500 €

 

18.6%

2.500-3.000 €

 

10.8%

3.000-4.000 €

 

10.6%

4.000-6.000 €

 

6.7%

6.000-8.000 €

 

1.9%

>8.000 €

1.6%

 

Tous les salariés gagnant moins de 2500 € par mois verraient donc leur salaire net augmenter (mais de moins en moins) et tous ceux gagnant plus de 2.500 € par mois verraient leurs salaires diminuer (mais de plus en plus)

Budget de la justice et expulsion des détenus étrangers :

25% de nos détenus sont des étrangers (clandestins ou régularisés) et ils nous coûtent 110 € par détenu et par jour (sans parler des risques de récidive une fois libérés). On pourrait proposer à leurs pays d’origine de leur faire exécuter leurs peines dans leurs propres prisons en leur versant chaque mois une indemnité correspondant exactement aux frais qu’on aurait dépensé pour eux.

Exemple : Un détenu condamné à 10 ans de prison nous coûte :

10x365x110 € = 401.500 € (3.300 € par mois pendant 10 ans)

Quel gouvernement d’un pays d’immigration renoncerait à recevoir 401.000 € pour récupérer un prisonnier. Aucun bien évidemment !

En apparence aucun gain pour la France ?

Si :  25% de places libérées ramenant le nombre de détenus de 69.000 à 51.000 pour nos 58.000 places soit une cellule individuelle garantie pour chaque détenu au lieu de la situation actuelle (1.35 détenu par place) et l’économie du coût de construction de places supplémentaires actuellement indispensables.

Autre avantage et non des moindres. Savoir qu’il exécutera sa peine dans son propre pays (dans des conditions qu’il connaît bien) fera sans doute hésiter un étranger à commettre un délit grave et un migrant potentiellement délinquant à ne pas craindre une incarcération en France.

Sécurité publique 

L'armée peut intervenir sur le territoire national sur réquisition de l'exécutif selon la règle des quatre « i », c'est-à-dire si les moyens civils sont inexistants, insuffisants, inadaptés ou indisponibles, pour résoudre n'importe quel problème majeur que les moyens traditionnels ne pourraient contenir : crise sécuritaire, pollution massive, crise sanitaire, etc. C'est le gouvernement qui décide du seuil de déclenchement d'une intervention militaire.

Or, il est clair que dans les « territoires perdus de la République » nos moyens civils (police, gendarmerie, pompiers) sont dépassés et que la règle des quatre « i » peut largement se justifier.

Imagine-t-on notre Légion étrangère, au lieu d’aller se perdre dans des opérations rejetées par nos ex-colonies, venir ceinturer avec le calme tranquille qu’on lui connait, un quartier en effervescence où l’on tire sur la Police, ou l’on lance des cocktails Molotov contre les camions de pompiers. ?

Le problème se situerait ensuite. Que faire de tous ceux qui auraient été arrêtés ?  Les relâcher aussitôt après un bref « rappel à la loi ». Les laisser profiter de biens dont ils ne peuvent justifier la provenance ? Continuer à leur verser tous les mois des allocations (RSA, Allocations familiales ou autres) rapportant moins que leurs trafics ? Pour les mineurs, les laisser agresser impunément leurs professeurs ?

La prison pour les criminels, la relégation dans certains territoires métropolitains ou ultramarins faciles à contrôler pour ceux ayant commis des délits majeurs, les internats militaires pour les élèves, les travaux d’utilité publique vigoureusement encadrés pour les petits délits, l’école de la deuxième chance pour les inadaptés, les soins hospitaliers pour les drogués ou les psychopathes pourraient permettre de contrôler la situation.

A condition bien sûr d’éviter toute dérive fascisante et de respecter à la lettre les lois républicaines !    

Soins hospitaliers 

On a vu les dégâts causés par la règle malthusienne du Numerus Clausus aboutissant à des déserts médicaux dramatiquement répandus sur tout le territoire et la proportion ahurissante de médecins étrangers exerçant en France qui mal payés peuplent nos hôpitaux alors que nombre de nos enfants ont été écartés de ces professions (un de mes fils qui voulait être médecin a été reçu-collé à Paris VII avec 13.8/20 de moyenne ! Il n’a pas voulu partir en Roumanie !).

Comme il serait facile d’affecter à la Médecine civile comme on le fait pour la Médecine militaire (ou pour nombre de nos grandes écoles (X, ENS, ENA, ENM, ENI et autres) des postes rémunérés pendant leurs études à ceux qui accepteraient un engagement de 10 ans dans des déserts médicaux. Ils pourraient certes comme les autres racheter leur pantoufle mais pour beaucoup, surtout parmi ceux issus de classes défavorisés ce serait l’occasion d’effectuer des études longues sans avoir à recourir aux épuisants petits boulots et qui sait, au bout de 10 ans s’étant intégrés à un territoire de choisir soit d’y rester soit de s’installer ailleurs ?

Contrairement à la ségrégation médicale bourgeoise qui ressort du passé, des passerelles entre professions de santé devraient permettre à tout soignant de progresser sur une autre voie après quelques années de pratique.

Serait-il stupide de permettre à une infirmière qui en aurait le courage au bout de 5 années d’exercice de poursuivre ses études pour devenir médecin (notamment en étant rémunérée en acceptant de servir dans un désert médical) en lui faisant sauter la PACES et même pourquoi pas le DCEM1 ?

Devrait-on pour se dévouer aux autres accepter des salaires misérables, des horaires insupportables, des métiers pénibles pour beaucoup de nos petites mains dans nos hôpitaux, nos cliniques, nos EHPAD ?

Ne doit-on pas aussi face à une population vieillissante orienter tout un tas de services (ne serait-ce que les travaux d’utilité publique cités plus haut) vers les personnes dépendantes ?

Retraites 

J’ai déjà évoqué à de nombreuses reprises le fait que l’âge de départ à la retraite devait être puissamment revu pour tenir compte certes du nombre d’années de cotisation mais aussi de la pénibilité et de la dangerosité de certains métiers pour que chacun puisse espérer, statistiquement bien sûr, bénéficier d’un nombre d’années de retraite équivalent selon l’espérance de vie liée à sa profession, quitte à ce qu’un égoutier parisien parte à 48 ans et qu’un cadre de la Banque de France ne parte qu’à 72 !

Au pays de l’égalité qui pourrait s’opposer à une règle si juste. Il suffirait d’attribuer à chaque profession et pour chaque profession à chaque type de poste un coefficient retraite variable, comme on le fait déjà par exemple pour les militaires selon qu’ils participent ou non à des opérations extérieures dangereuses.

Au lieu de cela on va mobiliser à nouveau la France si le Gouvernement impose sa réforme prévue depuis le premier quinquennat ou constater son impuissance s’il finit par renoncer alors que l’équilibre de nos caisses exige des mesures drastiques rapides.

Participation

On vient de prendre en otage tous les Français vivant hors des grandes métropoles lors de la grève des raffineurs ! Cela repose le problème de la participation car même si ces grévistes étaient loin de faire partie des plus malheureux des salariés, ils ne pouvaient concevoir que leur Président s’attribue une hausse de salaire de 50% en raison des super bénéfices de leur compagnie et qu’ils n’aient que leurs yeux pour pleurer !

J’ai déjà relevé la bêtise de ce dirigeant qui avait tous les moyens de faire les choses autrement ! Mais cela nous ramène à l’échec du Général De Gaulle voulant imposer une nouvelle règle où actionnaires, dirigeants et salariés auraient pu trouver un partage équitable des profits et des responsabilités dans l’œuvre commune que représentait leur entreprise.

Voilà un chantier utile à remettre en route vers une société plus équitable.  

Peut-être qu’en agissant enfin et en accumulant des résultats heureux on pourrait faire revenir des électeurs qui, auparavant, votaient soit pour la Droite sociale-libérale soit pour la Gauche sociale-démocrate vers des positions moins extrémistes que celles défendues par Le Pen ou Mélenchon !   

A suivre

Pierre Chastanier

 

 
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