Vous trouverez en complément de l'Éditorial d’hier une série de courbes montrant l’évolution de la Température moyenne de la planète au cours des âges. Quand on regarde cette évolution depuis 12.000 ans on est convaincu par l’ascension vertigineuse de la courbe aussitôt après le petit âge glaciaire qui s’est produit en Europe entre 1550 et 1850, ascension qui amène la température moyenne actuelle à un niveau bien supérieur à celui du réchauffement climatique médiéval qui en Europe a duré du Xème au XIVème siècle, que ce réchauffement violent commençant vers 1850, c’est-à-dire au début de la révolution industrielle, ne peut provenir QUE de l’activité anthropique liée à l’effet de serre dû à l’augmentation brutale de la production de CO2.  Mais lorsqu’on regarde les choses de plus loin et donc avec une bien meilleure vision d’ensemble on est obligé de constater que cet emballement thermique depuis l’an 2000 est pour l’instant du moins bien inférieur à ceux constatés précédemment (estimés grâce aux reconstructions indirectes basées sur les archives naturelles, carottages glaciaires, sédiments, cernes d'arbres, coraux) notamment à -400.000 ans (Pic 1) ou -320.000 ans (Pic 2) ou – 220.000 ans (Pic 3) et même -100.000 ans (Pic 4). Voir courbes ci-dessous. Ne concluons donc pas trop vite ! Si le pic actuel continue à grimper et dépasse ceux constatés précédemment (avec un cycle d’environ 100.000 ans, alors seulement on pourra parler d’effet anthropique Mais si comme tous ceux qui l’ont précédé il amorce prochainement une décroissance (dans les 20.000 ans qui viennent), alors il faudra bien que nos successeurs admettent que l’effet anthropique n’est rien par rapport à la force gigantesque des éléments de la Nature. Les uns disent : L’activité humaine génère des émissions de CO2. Celui-ci est un gaz à effet de serre. Donc l’augmentation de la température moyenne de la terre est due à cette activité anthropique. Les autres disent : La température moyenne de la terre est liée à l’ensoleillement qui dépend des oscillations de l’orbite terrestre (Plus l’orbite se rapproche du soleil plus l’ensoleillement est grand). Et cette orbite oscille avec une périodicité voisine de 100.000 ans. Si l’ensoleillement augmente, la température des océans augmente et la vapeur d‘eau (gaz à effet de serre autrement plus efficace que le CO2) s’échappe davantage dans l’atmosphère augmentant ainsi tous les 100.000 ans environ la température moyenne de la Terre) Et comme les océans sont aussi le plus inimaginable réservoir de CO2 (40.000 milliards de tonnes) alors la teneur en CO2 de l’atmosphère augmente également et apporte sa (modeste) contribution au réchauffement climatique. Et c’est ainsi qu’on fait passer l’effet pour la cause ! 
Pierre Chastanier
|