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Edito de Pierre Chastanier : Quelle cacophonie ! 23/1/2022
   

Quelle cacophonie !   

La France, nouvelle Présidente pour 6 mois du Conseil de l’Union Européenne, après la Slovénie et avant la Tchéquie, n’est pas sortie grandie du débat houleux qui mercredi dernier opposa le Président français Emmanuel Macron, à ses contradicteurs nationaux, Jadot, Bardella, Aubry, Bellamy. Les Députés européens véritablement choqués reprochèrent vivement aux intervenants de transformer l’hémicycle en Assemblée Nationale, vite relayés par la nouvelle Présidente du Parlement, une maltaise, ancienne étudiante Erasmus, encore plus jeune qu’Emmanuel Macron !  

Chacun voulait évidemment, en pleine campagne électorale, profiter de l’aubaine de cette tribune mais, imperturbable malgré les rudes estocades manquant pour le moins de dignité, Emmanuel Macron su répondre avec ironie et même de façon lapidaire à ses contradicteurs.

Comme je le rappelais, il y a peu, en citant Daniel Cohn-Bendit, la présidentielle les rend tous fous !

Dans un pays qui, jusqu’à aujourd’hui, sur ses 2000 ans d’histoire, n’a finalement été républicain que 163 ans, on voit bien que l’élection d’un Président de la République devenu à cause du quinquennat un véritable « monarque républicain » qui décide seul de tout, ne correspond plus à l’évolution de la société et à une conception moderne de la démocratie.

Face à une Droite stupidement divisée en 3 parties  peu près égales, une Gauche morcelée en courants s’opposant de façon grotesque, un centre macronien Ni-Ni, on attend avec impatience que se restaure un débat constructif entre :

  • Une Union des Droites et une Union des Gauches seules capables de redonner au régime parlementaire tout son éclat,
  • Un Président élu pour 7 ans, non renouvelable, se contentant de présider, c’est-à-dire d’être l’indispensable arbitre dont ont besoin deux camps opposés  susceptibles de se remplacer au pouvoir,
  • Un gouvernement issu de la majorité élue lors des législatives déterminant et conduisant la politique de la Nation,  reconductible ou remplacé à mi-mandat (à l’image des USA)
  • Un peuple souverain qui doit, lui, être consulté par référendum national ou régional chaque fois qu’une question majeure ou engageant l’avenir est posée à la communauté nationale.

Un exemple : la politique nucléaire de la France !

Qui d’autres que les Français eux-mêmes peuvent légitimement choisir, pour eux et pour leurs enfants, la politique énergétique future qui exigera des investissements considérables et durables entre une énergie nucléaire dont nous sommes les précurseurs et une transition diversifiée éolienne, photovoltaïque, géothermique, hydro-électrique dont les coûts d’installation, l’empreinte carbone, le prix de revient du MWh doivent être comparés et expliqués aux concitoyens au cours de débats télévisés pour leur permettre de faire un choix éclairé ?

Sûrement pas quelques écologistes furieux tels que Sandrine Rousseau prête à tout pour déconstruire notre société comme elle prétend l’avoir fait de son mari !

La campagne actuelle qui sera de courte durée, Covid oblige, va voir s’affronter des candidatures incertaines jusqu’au 11 Mars, date à laquelle le Conseil Constitutionnel devra publier la liste validée des parrainages des possibles candidats !

Que se passera-t-il par exemple si Eric Zemmour entre 12 et 16%  dans les sondages, fustigés par les médias, ne peut pas être candidat par manque de parrains (il en faut 500 et le nom des parrains est affiché avec les inévitables risques de pression des autorités régionales ou départementales contre ceux qui « parraineraient mal») alors que Poutou ou Artaud nous imposeraient avec leur 1% d’insipides candidatures ?

Un nouveau mandat d’Emmanuel Macron, hypothèse semble-t-il la plus vraisemblable, sera-t-il légitime alors que les électorats concurrents s’ils étaient rassemblés seraient bien supérieurs au sien aussi bien à Droite qu’à Gauche ?

Le peuple mal représenté du fait de ces scandaleuses divisions ne se manifestera-t-il pas lui-même dans la rue, une fois la pandémie terminée et verrons-nous ressurgir de nouveaux affrontements violents contre les forces de l’ordre, d’interminables grèves, des gilets de toutes les couleurs ?

Autre exemple où le referendum s’impose : la question migratoire

Le pays est aujourd’hui profondément divisé entre une majorité de Français visiblement soucieux pendant qu’il est encore temps de se prononcer dans un sens ou dans l’autre sur l’avenir civilisationnel du Pays et des groupes épars, néo féministes, indigénistes, racialistes, antifas, anticoloniaux, LGBTI+ … qui crient plus fort que tout le monde s’arrogeant un prétendu droit moral en faveur des minorités qu’ils estiment défendre ?

Ce n’est pas à une coterie politique quelle qu’elle soit de trancher mais au Peuple Français, par qui, après là encore des débats télévisés permettant de se faire une opinion, la décision devrait être prise par referendum.

Vox Populi vox Dei !

Pierre Chastanier