Nous allons assister dès la rentrée de septembre à l’habituelle confrontation des idées et des hommes lors d’une campagne présidentielle de 7 mois sous l’emprise du Covid et des manifestants anti pass, dignes successeurs des Gilets Jaunes du début du mandat.
Y aura-t-il une Primaire de la Droite ? Xavier Bertrand acceptera-t-il d’y participer ? Quels seront les autres candidats en présence en dehors des inévitables Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?
Les circonstances, les sondages, les évènements intercurrents toujours possibles, nous permettront sans doute assez vite d’être fixés.
Mais le pays va mal.
Ce quinquennat a été constamment émaillé de manifestations souvent violentes, d’une gestion de la pandémie imprécise, d’une communication manquant sérieusement de pédagogie dans un environnement où nos concitoyens ont perdu toute confiance envers les « Politiques » comme en témoigne une abstention record aux élections.
Et pendant que les super-riches continuent à s’enrichir, que les salariés peinent à l’idée de revenir aux bureaux, les antisystèmes sont prêts à s’accrocher aux forces de l’ordre qu’ils ne respectent plus, la sécurité n’est plus assurée dans de nombreux quartiers, les questions identitaires, nationales et européennes reviennent au premier plan.
Il est temps, il est grand temps, de retrouver l’idéal républicain que Péguy vantait aux débuts de la 3ème République car la Nation est en train de se diviser et comment vivre ensemble quand on ne se comprend plus ?
J’avais décidé de rompre avec des éditos politiques forcément partisans et de réorienter mes propos vers des thèmes plus généraux (la vie, la mort, la planète,…) mais il me semble qu’avec modestie, nous devons participer au débat et proposer à nos concitoyens des formes concrètes d’action qui pourront peut-être être utiles au Pays.
Vos conseils seront précieux. N’hésitez donc pas à affuter vos plumes pour que nous puissions sur le blog de notre mouvement publier les « Libres propos » des uns et des autres.
Il faut redonner du sens à notre République.
Au cours des prochaines semaines j’évoquerais plusieurs thèmes précis dont la cohérence devrait permettre aux lecteurs d’imaginer un « Cap pour la France ».
En introduction et dans le désordre, je me contenterai aujourd’hui de simplement les énumérer, assortis de quelques pistes de réflexion.
Commençons par la fin :
Les retraités et les personnes âgées doivent trouver dans la solidarité nationale la certitude de pouvoir :
Vivre, avec, pour les plus modestes, un pouvoir d’achat assuré même si pour cela et compte tenu de la progression de l’espérance de vie il convient tout en tenant compte de la pénibilité de nombreux métiers et du nombre d’années de cotisations de retarder progressivement l’âge de départ à la retraite
Etre en sécurité dans les maisons, les transports, les lieux publics et bénéficier du maintien de l’efficace solidarité de notre système social et d’une capacité de soins bien répartie sur l’ensemble du territoire.
Participer à la vie de la Cité en fonction de leurs aptitudes et de leur santé en apportant à l’intérêt général notamment sous des formes associatives l’expérience, le savoir-faire, le savoir-être dont ils sont les dépositaires
Les employés et salariés de toutes catégories doivent être garantis de pouvoir bénéficier d’un emploi acceptable, de préférence dans leur région d’origine, et en cas de chômage de percevoir une indemnité suffisante augmentée d’une prestation complémentaire pour tous ceux qui accepteront à temps partiel de participer en fonction de leurs aptitudes à des œuvres non marchandes d‘intérêt public (tutorat scolaire, activités au sein de collectivités ou d’associations, travaux d’entretien de la nature…). Ils doivent pouvoir mettre à profit cette période d’indemnisation pour participer à des actes de reclassement ou à de nouvelles formations efficacement contrôlés.
Ils doivent contribuer aux efforts de la Nation sur une base réellement proportionnelle faisant de l’impôt versé et des prestations sociales perçues des éléments de régulation efficaces dans le cadre de la solidarité nationale.
Leur rôle au sein de leurs entreprises doit être revu dans le cadre d’une véritable participation, aux côtés des actionnaires et des dirigeants, à la vie et au devenir de leurs sociétés.
Les patrons ainsi que les représentants des professions libérales et indépendantes doivent trouver une atmosphère de liberté dans l’exercice de leurs responsabilités sans être soumis à une administration tatillonnement répressive, tout en sachant que le fruit du travail de tous doit être équitablement réparti, chacun traité selon ses capacités et chaque capacité récompensée selon ses mérites.
Une nouvelle répartition de la pression fiscale doit permettre une meilleure progressivité dont la classe moyenne supérieure supporte aujourd’hui excessivement le poids.
La transmission des entreprises doit être facilitée par une élévation significative des seuils d’exonération des droits de succession compensée par un rétablissement de l’ISF pour les vraies fortunes (supérieures par exemple à 10 millions d’€)
La jeunesse, mais je l’ai déjà souvent dit, doit enfin retrouver un système éducatif digne de ce nom replaçant au moins la France dans ce domaine à sa 6ème place mondiale qu’elle occupe dans celui de l’économie
Un effort tout particulier doit être immédiatement consenti pour les maternelles et l’enseignement primaire s’accompagnant d’une revalorisation sans précédent du rôle, des devoirs et de la rémunération des enseignants
L’apprentissage doit retrouver ses lettres de noblesse et l’enseignement supérieur doit être plus largement ouvert notamment par une révision drastique de la politique des « Bourses » à tous ceux qui accepteront d’y consacrer les efforts nécessaires.
La jeunesse délinquante doit être reprise en mains y compris dans des organisations plus contraignantes (militaires par exemple) qui l’éloigneront des chemins diaboliques de la drogue, de la violence et des trafics.
Je reprendrai tout cela en détail et j’y incorporerai les propositions utiles que vous voudrez bien me faire.
Il faut parler avec pédagogie et avec sincérité à nos concitoyens. Sinon ils risquent fort d’écouter les voix des sirènes des politiques de tous bords à la recherche d’un électorat et des antisystèmes prêts à tout pour promouvoir un Grand soir qui risquerait fort de déboucher sur un univers orwellien.
Pierre Chastanier
PS : A nouveau pensez à me prévenir si vous désirez vous désinscrire de ces envois car je ne veux ennuyer personne